Metin Kazak, au nom du groupe ALDE. – Monsieur le Président, je soutiens pleinement le rapport de M. Szymański, en particulier la proposition d'augmenter l'enveloppe financière de l'instrument européen de voisinage et de partenariat. Il est nécessaire de nous engager davantage avec nos pays voisins, notamment après les trois conflits récents qui ont lieu, ces six derniers mois, à Gaza, en Ukraine et en Géorgie.
Un nombre considérable d'amendements proposés par notre groupe, dont les onze amendements que j'ai avancés en tant que rapporteur fictif, ont été adoptés par la commission des affaires étrangères. Mais ici, encore, je souhaiterais soumettre deux amendements supplémentaires au nom de notre groupe, l'ALDE.
Si je suis d'accord avec l'idée de coopérer davantage avec la Turquie et la Russie afin de résoudre certains des conflits non réglés et de renforcer les liens entre les pays de la mer Noire, la rédaction du paragraphe 39 peut mener à la confusion. La coopération en mer Noire s'exerce à quatre niveaux différents: les pays membres, les pays candidats à l'adhésion, les pays de la politique européenne de voisinage et la Russie, en tant que partenaire stratégique.
La Turquie étant candidate à l'adhésion, elle ne fait pas partie de la politique européenne de voisinage et bénéficie de l'instrument d'aide de préadhésion et non pas de l'instrument européen de voisinage. Donc, la politique européenne de voisinage ne fournira certainement pas une base appropriée de coopération avec la Turquie.
Il existe déjà des plateformes de coopération avec les pays de la mer Noire. On devrait peut-être essayer de créer des liens avec ces initiatives régionales pour renforcer cette synergie au lieu de se pencher sur de nouvelles formes de coopération.
Le deuxième amendement traite la question de l'énergie. Le paragraphe 44 du rapport fait uniquement référence à l'Ukraine et à la Moldavie, alors que la plupart de nos voisins sont des pays importants pour le secteur énergétique, pays de source ou pays de transit. Je pense, en particulier, à la Géorgie et à l'Azerbaïdjan, dont l'importance va s'accroître avec le lancement du projet Nabucco, qui a fait l'objet d'une conférence internationale au mois de janvier. Il me semble donc que les mesures dans le domaine de l'énergie devront inclure tous les pays de notre voisinage.